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Pułtusk/Meunier (1868)
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Meunier Stanislas Étienne[1], (1868), Météorites de Pultusk, Cosmos, revue encyclopédique…, ser. 3, vol. 3, 1868, s. 129, 162-163, 190-192.[2] Plik hPDF.
Fragment publikacji (wyróżnienia w tekście Redakcja)[3]:
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 27 juillet 1868. — Présidence de M. CHEVREUL.
(…)
— La haute École de Varsovie[4] adresse à l'Académie quelques météorites sans indication de localité ni de date de chute. Ce sont des pierres peu volumineuses, enveloppées d'une croûte mate, et qui, de la distance où nous les voyons, nous paraissent très-analogues à celles qui sont tombées en si grand nombre le 30 janvier dernier à Pultusk près de Varsovie.
(…)
(…)
— Nous avons dit que dans la séance du 27 juillet 1868, des météorites ont été généreusement offertes à l'Académie par la Haute-École de Varsovie. Cet envoi, qui a été mentionné au compte rendu, Comprend, comme l'apprend aujourd'hui M. Daubrée[5], six des pierres tombées le 30 janvier dernier, à 7 heures du soir, aux environs de Pultusk, non loin de Varsovie.
La Haute-École a publié une intéressante notice imprimée, où sont réunis avec soin un grand nombre de renseignements sur les circonstances de la chute et sur la nature des météorites recueillies.[6]
Le phénomène débuta comme d'ordinaire par l'apparition d'un globe de feu, qui, vu de Varsovie alors qu'il passait au méridien, offrait un diamètre apparent de 15 à 20 minutes. Ce globe laissait derrière lui une traînée blafarde qui atteignit 9 degrés de longueur sur 2 degrés de largeur. La lumière du bolide surpassa l'éclat de la lune et varia successivement du vert bleuâtre au rouge foncé.
Il y a lieu de remarquer la grande vitesse du météore: il n'aurait mis que 4" 5 a parcourir une trajectoire qu'on évalue a 29.6 milles géographiques (195kil. 36) et aurait fait ainsi 6.6 milles à la seconde (49kil. 711); il se dirigeait du Sud-Ouest au Nord-Est.
Après deux explosions extrêmement intenses qui se terminèrent par une série de coups comparables à un feu de file bien nourri ou au roulement prolongé du tambour, on entendit des sifflements dus au passage rapide des pierres à travers l'air.
Ces pierres se distribuèrent sur une superficie de 16 kilomètres carrés de forme elliptique dont le grand axe était parallèle à la direction du bolide, et ici, comme M. Daubrée l'a constaté déjà pour a chute d'Orgueil[7], les plus grosses pierres furent recueillies à l'avant de l'ellipse. D'après la notice de la Haute-École, on voit en effet que des pierres trouvées à Obryte (point extrême de l'ellipse, vers le S.-O.) pesaient 100 grammes en moyenne ; à Ciolkow 200 grammes, à Gorstkow de 400 à 800 grammes, enfin à Sielec (point extrême vers le N.-E.) de 1.2 kil. à 1.6 kil. Une pierre de 4 kilogrammes, une des plus grosses de la chute, atteignit le village de Rzewnie à 3 kilomètres de Sielec dans la direction N.-E.
On n'est pas fixé sur le nombre des pierres tombées aux environs de Pultusk, mais assurément le mémoire de Varsovie est bien loin de la réalité quand il dit que le nombre des pierres ramassées ne dépasse pas 400, et qu'elles doivent former le tiers de la quantité totale. En effet, outre les échantillons nombreux que possède la Haute-École, nous avons eu occasion de voir à la fois au Muséum 942 pierres de cette chute, et au môme moment M. le docteur Krautz de Bonn en avait réuni 1612.
D'ailleurs, outre les circonstances qui s'opposent en général à ce qu'on retrouve la plus grande partie des pierres, beaucoup de celles-ci se sont perdues dans la rivière Narew, alors trop légèrement gelée pour qu'on pût les ramasser; beaucoup d'autres sont tombées dans les prairies alors inondées. Il est doue certain que le nombre des météorites recueillies dépasse 3000. Par conséquent, la chute de Pultusk rivalise avec la chute de l'Aigle[8] si elle ne la dépasse même pas par le nombre des fragments.
(…)
Un caractère remarquable de ces pierres et peut-être corrélatif de leur grand nombre, est leur petitesse. La plus volumineuse que l'on ait citée ne dépasse pas 7 kilogrammes; trois ou quatre autres pèsent 4 kilogrammes et la plupart des autres sont beaucoup au-dessous de ce poids. Ainsi les 942 pierres qui étaient récemment réunies au Muséum ne pesaient ensemble que 63k, 650, qui ferait un poids moyen de 67g, 53 par pierre. Mais ces diverses météorites sont do poids très-inégal, et il en est un certain nombre qui se font remarquer par leur petitesse. Ainsi sur ce total de 942, on en a trié 97 ayant tout au plus la grosseur d'une noisette et pesant ensemble 1k. 170, c'est-à-dire en moyenne 12 grammes. La plus petite des pierres de Pultusk dont on ait parlé, pèse 1 gramme.
Il faut conclure de ces faits que l'averse des météorites de Pultusk, à part un petit nombre d'échantillons dont aucun cependant n'est bien volumineux, peut être comparée à une grêle pour la grosseur des pierres recueillies à la surface du sol. Ces nombreuses météorites présentent certains faits intéressants comme on peut le remarquer en examinant celles qui sont exposées dans la galerie de géologie du Muséum. A part celles qui sont groupées à raison de leur petitesse, il y en a de remarquables par les surfaces frottées, véritables miroirs de filons qu'elles présentent; par les bourrelets provenant du ruissellement de la croûte, alors qu'elle était à l'état de fusion ; par la nature scoriacée de certaines régions de la croûte ; par l'éclat luisant d'autres parties du vernis; par les sillons brusques et allongés qu'on observe quelquefois et qui ressemblent à l'entaille produite par un coup de bâche sur du bois; par les croûtes secondaires qu'on observe sur les parties des pierres avant leur arrivée sur le sol, etc.
D'ailleurs, la météorite de Pultusk rentre dans le type le plus commun, ce qui nous dispense de la décrire ici.
- STANISLAS MEUNIER.
Bibliografia
- Babczyński Tytus[9], Deike Karol[10], Wawnikiewicz Roman[11],[12] (1868), Notice sur la météorite tombée le 30 Janvier 1868 aux environs de la ville de Pułtusk. Publiée par la Haute Ecole de Varsovie, Warszawa 26 maja 1868[13], ss. 16.[14] Plik POLONA.
- Meunier Stanislas Étienne[1], (1868), Météorites de Pultusk, Cosmos, revue encyclopédique…, ser. 3, vol. 3, 1868, s. 129, 162-163, 190-192.[2] Plik hPDF.